mardi 10 août 2010

attendre longtemps

ce que je donnerais pour
savoir ce que savent les hérons
debout dans le bruit de plumes de la paix
veilleurs du bord du monde
absorbés dans la contemplation ardente
du temps rendu à sa vraie mesure
fleuve soleil vent courants
petits poissons entre les pattes
manger
regarder
migrer
attendre
attendre longtemps
apprendre la patience
débusquer l'infini caché dans les marées
apaiser l'eau brouillée
fragile tenace
tranquille

ce que je donnerais
mes deux pieds dans la boue
ne plus douter de rien

sage comme une bête
farouche vivante brave
certaine
comme un oiseau

3 commentaires:

  1. Mais c'est si magnifique tout ça! Que j'aime te lire...Ne cesse pas, ne cesse jamais. Ton coeur est un bel oiseau...

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  2. J'ai écris quelques chansons
    Les plus belles étaient pour toi

    Des rues, des nuages, de la pluie
    Et un moment qui s'enfuie

    Comme une goutte dans le ciel
    Un amour ne peut que tomber

    T'aurais pu sauter en bas
    J'aurais toujours été là
    Pour te prendre dans mes bras

    Les gens passent sans savoir
    Que tout n'est pas comme il faut

    Ma maison tombe en morceaux
    Le vent prend tout ce qu'on lui laisse

    Mais ça rime à quoi tous ces mots
    Si c'est la dernière chanson?

    T'aurais pu sauter en bas
    J'aurais toujours été là
    Pour te prendre dans mes bras

    Au son des accords des guitares
    Un oiseau va s'envoler
    Et ne jamais revenir
    Et même ne jamais se poser

    T'aurais pu sauter en bas
    J'aurais toujours été là
    Pour te prendre dans mes bras

    (La dernière chanson, paroles MONSIEUR MONO)

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